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Un PAPI, c’est quoi ?

Les inondations représentent le premier risque naturel en France. Près de 17 millions d’habitants sont exposés aux différentes conséquences des inondations par débordement de cours d’eau et 1,4 millions au risque de submersion marine.

En 2002, l’État a renforcé sa politique de prévention des inondations en proposant le dispositif Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI). Cet outil de contractualisation entre l’État et les collectivités territoriales vise à réduire les conséquences dommageables des inondations sur la santé humaine, les biens, les activités économiques et l’environnement.

Les PAPI sont élaborés par les collectivités territoriales, à l’échelle cohérente et solidaire du bassin de risque (bassin versant, cellule hydrosédimentaire littorale…) et selon une démarche concertée. Ils sont soumis à un processus de labellisation encadré par l’État, qui accompagne leur mise en œuvre. Le dispositif bénéficie à ce titre du concours financier de l’Etat via le Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs (FPRNM), aussi appelé « Fonds Barnier ».

Le PAPI permet d’agir sur l’ensemble des axes de la prévention des risques, à travers des actions de gestion de l’aléa, de réduction de la vulnérabilité, et des mesures préventives pour améliorer la résilience du territoire.

Axe 1 | Amélioration de la connaissance et de la conscience du risque
Axe 2 | Surveillance, prévision des crues et des inondations
Axe 3 | Alerte et gestion de crise
Axe 4 | Prise en compte du risque dans l’urbanisme
Axe 5 | Réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens
Axe 6 | Gestion des écoulements
Axe 7 | Gestion des ouvrages de protection hydraulique

 

Aléa, enjeu, risque et vulnérabilité, des paramètres essentiels !

(source image : eaufrance )

Quels sont les risques d’inondation ?

Le bassin de la Charente connaît des crues remarquables et des phénomènes de submersion marine importants.

  • Plus de 250 communes impactées par le risque d’inondation ;
  • Près de 38 000 habitants et 18 000 emplois implantés dans des zones inondables (sur le périmètre de l’EPTB), 40% pour la submersion marine et 60% pour les crues ;
  • L’inondabilité du bassin de la Charente est récurrente, de nombreux épisodes majeurs de crues et submersions marines ont été répertoriés au cours des derniers siècles.

Les crues de plaine

Elles résultent d’épisodes pluvieux d’origine océanique largement répartis sur le territoire. Le bassin versant réagit alors en fonction du cumul de précipitations et du niveau de saturation des sols et des nappes superficielles, provoquant une montée lente des cours d’eau à l’origine de débordements. 80% des crues de la Charente se produisent de mi-décembre à fin mars, avec des durées de submersion parfois très longues (de 10 à 30 jours). L’éventuelle concomitance des ondes de crues de la Charente et de ses affluents est un facteur d’aggravation important. Les tronçons aval des affluents de la Charente sont aussi concernés par ce type de crue.

La crue de référence : décembre 1982

Crue généralisée sur le bassin ; 3 000 foyers sont inondés et près de 1 000 entreprises sont sinistrées ; la période de retour de cette crue a été estimée à 100 ans pour la partie aval du fleuve.

Quelques autres crues historiques : 1779, 1842, 1904, 1944, 1952, 1953, 1961, 1962, 1994, 2021

Visualisez ici l’exposition « 1982, la crue du siècle » réalisée par l’EPTB Charente.

Consultez ici la note de synthèse de l’EPTB Charente sur la crue de février 2021.

Les submersions marines

Elles désignent une inondation temporaire de la zone côtière par la mer dans des conditions météorologiques extrêmes qui s’accompagnent généralement d’une élévation du niveau marin selon trois processus principaux : la chute de pression atmosphérique, la contrainte du vent à la surface de l’eau, le déferlement des vagues à l’approche des côtes. Sur la frange littorale du bassin de la Charente, les marais autour de Rochefort, situés à des altitudes très basses, sont particulièrement sensibles aux submersions marines. L’inondation dure généralement quelques heures, le temps du reflux de la marée.

La tempête de référence : Xynthia, dans la nuit du 27 au 28 février 2010

Plus de 600 maisons et 20 établissements industriels inondés dans l’estuaire de la Charente ; la période de retour des niveaux d’eau a été évaluée entre 50 et 150 ans selon les secteurs du littoral charentais.

Quelques autres tempêtes historiques : 1645, 1890, 1924, 1935, 1940, 1941, 1957, 1965, 1999

Visualisez ici l’exposition « Retour sur Xynthia dans l’estuaire de la Charente » réalisée par la Communauté d’Agglomération Rochefort Océan.

Les crues rapides et phénomènes de ruissellement

Lorsque des précipitations intenses, telles des averses orageuses, tombent sur une partie d’un bassin versant, les eaux de ruissellement se concentrent rapidement dans les cours d’eau engendrant des crues rapides, avec des temps de montée des eaux très brefs de l’ordre de quelques heures. On retrouve ces phénomènes plutôt en tête de bassin versant et sur la partie amont des affluents de la Charente. Des coulées de boue et inondations par accumulation directe d’eaux de ruissellement peuvent aussi être observées.

Les évènements récents : crues de février 2021, crues de novembre 2019, orages de juin 2018

 

Les inondations en images